Historiquement, il y a quelques suffixes pour construire des nouveaux verbes.
Suffixe -idan
Pour construire un verbe à partir de nom, thème du présent, …
- tars (peur, crainte) —> tarsidan (craindre, avoir peur)
- raqs (danse) —> raqsidan (danser)
- bus (baiser) —> busidan (embrasser)
Suffixe -ân(i)dan
Pour construire un verbe causatif. Se forme en ajoutant «ân» et ensuite «idan». «-ânidan» perd généralement «i» et devient «-ândan».
- tars (peur, crainte) —> tarsândan (faire peur, effrayer)
Suffixe -estan
Comme -idan mais utilisé notamment en moyen persan.
- tavân (puissance) —> tavânestan (pouvoir)
Thème du présent
Par conséquent, les verbes construits de cette manière sont considérés comme réguliers et leur thème du présent s'obtient en retranchant le suffixe :
- tarsidan —> tars
- tarsân(i)dan —> tarsân
- tavânestan —> tavân
Il y a quelques verbes qui se terminent par «-idan», mais ne sont pas un verbe construit. Par exemple, «didan» (voir) qui son thème du présent est «bin». Aussi: «shenidan» (entendre) —> «shenav». Mais, tous les verbes qui se terminent par «-estan» et «-ân(i)dan» sont verbes construits.
Chaque verbe, que ce soit régulier ou irrégulier, a un seul thème du présent. Par conséquent, contrairement aux langues comme le français et l'espagnol, le persan n'a pas de conjugaisons irrégulières. Tous les verbes suivent la même règle de conjugaison.